Saturday, July 19, 2008

Book Review: "Mountains Beyond Mountains" (The book is in English, the review is in French)


MOUNTAINS BEYOND MOUNTAINS
By Tracy Kidder
317 pp
Random House, New York

“Good work without revolution only prolonged the status quo” semble etre l’une des meilleures phrases dans ce livre de Tracy Kidder. “Mountains Beyond Moutains” est le recit d’un docteur, Paul Farmer, qui a decide de quitter sa zone de confort et de s’impliquer dans l’humanitaire dans une des regions les plus pauvres au monde, Cange en Haiti. Tracy Kidder partage avec le lecteur son experience personnelle aux cotes du Dr. Farmer, ainsi que l’obstination d’un homme pour une cause : etre medecin des plus pauvres parmi les pauvres.

Paul Farmer est un diplôme de Harvard avec un M.D. en medecine et un PhD en anthropologie. Alors qu’il aurait pu choisir une vie aisee partage entre son travail dans un des meilleurs hopitaux au monde et une belle maison dans les banlieues de Boston, il decide plutôt de se consacrer aux soins des demunis. Il était etudiant quand il a visite Haiti pour la premiere fois. Le pays était domine par une dynastie de dictateurs et les conditions de sante etaient abjects. Paul Farmer n’a pas eu le courage de fermer les yeux et de retourner dans son monde de securite. Comme Tracy Kidder l’ecrit, « le monde est plein de lieux miserable. Une manière de vivre confortablement est de ne pas y penser ou, quand tu y penses, d’envoyer de l’argent. » Farmer a decide de ne pas seulement envoyer l’argent mais d’y aller. C’est cette passion qui l’a conduit a créer avec des amis l’organisme ‘Partners in Health’ (PIH). Grace a des fonds qu’ils collecte aupres d’amis et de parents, ces jeunes etudiants construisent un complexe hospitalier qui va changer la vie de milliers de personnes en Haiti.

Pendant qu’il poursuivait ses etudes a Harvard, Farmer partage sa vie entre les classes a Boston et son Hopital Zanmi Lasante en Haiti. Il s’est inspire de la vision en sante publique de l’Allemand Virchow, et de la philosophie de la Theologie de Liberation dont la pensee a envahi les pretres et eveques d’Amerique du Sud pendant les annees 1980. Il consacrait de longues journees a etudier la langue, la culture, et la societe Haitienne. Pour Farmer pour mieux soigner une population il faut maitriser sa culture et ses croyances.

La quete du Dr. Farmer est un recit inspirant et passionnant qui m’a conduit a une auto critique. La lecture de ce livre emmene invariablement le lecteur a s’interroger sur sa propre vie et son apport a la societe. L’auteur et le docteur, dans l’une de leurs discussions, evoquent le passage dans Matthieu qui dit « quand j’avais faim, tu m’as donne a mange. Quand j’avais soif tu m’as donne a boire. Quand j’etais malade… »

Le recit devient un peu ennuyeux vers la fin du livre quand le centre d’interet n’est plus sur la personne du Dr. Farmer mais sur les tractations menees par son organisme PIH aupres de l’OMS et de l’industrie pharmaceutique afin de rendre les produits pharmaceutiques contre la tuberculose accessible aux pauvres. Cependant, apres avoir lu « Mountains Beyond Mountains », il y a certains sujets evoque par le livre qui ont particulierement retenu mon attention.

Premierement, Dr. Farmer raconte a Kidder comment un barrage construit a Cange a change la vie des populations locales…negativement. L’eau qui servait a irriger l’agriculture a été retenu par le barrage, rendant les terres environnante incultivables. Les populations, avec l’agriculture comme principale source de survie, ont été oblige de se quitter leurs villages et d’abandonner tout pour se deplacer vers les milieux urbains. D’autres villages on vu leurs maisons submerger et on du tout quitter. Le barrage était destine a fournir l’electricite aux milieux urbains dans les maisons des riches Haitiens et des expatries Americains et Europeens. Les populations vivant sur les terres environnant n’avait pas d’electricite, sans parler d’eau potable.

Cela n’est qu’un example, parmi tant d’autres dans le livre, demontrant les effets pervers de ce que certains appellent le ‘developpement.’ Le plus impressionnant est le fait que les examples donnes dans le livre me rappellent tellement d’autres cas. Sous d’autres cieux, separes de l’Haiti par des milliers de kilometres, j’ai vu des cas semblables. Que ce soit pour exploiter le phosphate au Togo, le petrole au Nigeria, ou le diamant au Congo, l’exemple de l’Haiti n’est pas unique. Kidder ecrit : « This view of drowned farmland, the result of a dam that has made his patients some of the poorest of the poor, was a lens on the world. His lens. Look through it and you’d begin to see all the world’s impoverished in their billions and the many linked causes of their misery.”

Un autre point commun entre Haiti et l’Afrique evoque dans le livre est le sujet du Vodoo et comment les croyances populaire interferent avec la medicine. Cependant l’auteur, en parlant des origines du Vodoo, pointe la Picardie et la Normandie sans meme evoque l’Afrique. Ca semble bizarre vue que les memes pratiques se retrouvent sur la cote Ouest Africaine, et que les Haitiens sont les decendants d’anciens esclaves venus d’Afrique de l’Ouest.

Certains pourraient interpreter le recit de Paul Farmer comme une celebration—une fois de plus—de l’homme blanc venu ‘sauver’ les ‘peuples non-civilises.’ Mais la grandeur de l’ouvrage reside dans le fait que le livre nous fais implicitement comprendre que et le malheur et le sauveur ont la meme origine.

« Mountains Beyond Mountains » est inspirant et inoubliable. C’est un de ces livres que l’on lit et que l’on garde. C’est un de ces ouvrages qui nous rendent mal a l’aise et nous poussent a ‘faire quelque chose’ pour les plus demunis parmi les demunis. C’est le genre de livre qui contribue a changer positivement la personalite humaine. Le livre m’a été offert par une de mes meilleures amies et je lui en suis reconnaissante. Je le recommande a tous.

By Ayemi Lawani

4 comments:

Beudean said...

Sorry, but I cannot write in French... but just an idea that your review opened in my mind: if you are not rich enough or if you have not enough experience, how can you get to work in the poorest countries in the world? When you are "stuck" far away how can you get where you actually want to work? How can you help the poor people when you are a poor one too? Even if this is your biggest dream?

Ayemi said...

I think most of the greatest persons in our history were not rich, neither were they experienced "enough". I feel like the most important thing is to have an idea and to have the passion and determination to implement it. You get the experience by trying, and the means by convincing people with your passion. I will leave you with this quote from Gandhi:
"A small body of determined spirits fired by an unquenchable faith in their mission can alter the course of history."

Cate said...

ca me fait tres contente que tu l'as aime. :) si j'ai les autres livres pour toi, je vais t'envoyer les titres. merci pour ton blog... enfin, tu veux m'aider n'oublier pas mon francais. :)

aussi, je suis d'accord avec paula... sans beaucoup d'experience, il est tres difficle de travailler dans les regions les plus pauvres au monde... je voudrais y travailler, mais je sais que je ne peux pas parce que je n'ai pas assez experience... mais sans un travail la, je peux obtenir cette experience ou? peutetre un position benevole, mais sans assez d'argent, cette possibilite aussi n'est pas possible... qu'est qu'on fait?

Ayemi said...

But Cate, you will agree with me that when Dr. Farmer started working in Haiti he did not have that much experience. He noticed a problem and by trial and errors he started something that became big later. In terms of money he weren't rich either. He just went for what he believe in. I know finances are important, but I am just saying they are not a sine qua non condition.